L’accès direct MK en bref
La loi du 19 mai 2023 offre aux Masseur-Kinésithérapeutes adhérents à une CPTS en Meurthe-et-Moselle, la possibilité d’exercer sans ordonnance pendant 5 ans.
Conditions de participation
- Exercer en Meurthe-et-Moselle ou Haut-Rhin.
- Adhérer à une CPTS locale.
- S’inscrire en 5 minutes sur Démarches Simplifiées (avec votre RPPS et un justificatif d’adhésion) => Votre nom sera publié sur le site de l’ARS
Modalités pratiques
Avec diagnostic (ALD, compte-rendu, ancienne ordonnance) : Prise en charge sans limite de séances, en collaboration étroite avec les autres professionnels impliqués.
Sans diagnostic : 8 séances max pour évaluer et orienter. Impliquez le médecin traitant dès le début pour une prise en charge conjointe.
Des risques à anticiper : autonomie vs. coordination
Si l’accès direct peut à première vue renforcer l’isolement des masseurs-kinésithérapeutes et engendrer une surcharge liées à l’afflux de patient, il gagne en efficacité et en pertinence s’il est intégré dans une dynamique de coordination. Une collaboration étroite avec les médecins traitants, les spécialistes, les infirmiers et les autres acteurs du territoire n’est pas une option — c’est la clé pour transformer une simple prise en charge en parcours de soins global, sécurisé et centré sur le patient.
Pourquoi la coordination est une plus-value dans l’accès direct ?
- Créer un cercle vertueux de communication : Chaque professionnel devient un relais d’information, ce qui permet d’éviter les redondances, les erreurs, et les ruptures de soins.
- Optimiser la prise en charge globale : En partageant vos observations et vos bilans, vous contribuez à une vision holistique du patient, essentielle pour adapter les traitements et les orientations.
- Renforcer la confiance entre professionnels : Une communication transparente et régulière favorise la reconnaissance mutuelle des compétences et des rôles de chacun.
Comment mettre en place cette coordination pluriprofessionnelle ?
- Impliquer systématiquement le médecin traitant :
- Dès la 1ère séance : Envoyer un compte-rendu initial (motif de consultation, bilan, projet thérapeutique).
- En cours de prise en charge : Signaler toute évolution significative (amélioration, aggravation, besoin de réorientation).
- À la fin du suivi : Transmettre un bilan final et des recommandations pour la suite.
- Élargir le réseau de communication :
- Collaborer avec les autres professionnels impliqués dans le parcours du patient (ex : orthophoniste, ergothérapeute, podologue) via la messagerie sécurisée en santé ou Parcéo.
- Utiliser le Dossier Médical Partagé (DMP) pour centraliser les informations et les rendre accessibles à tous les acteurs autorisés.
- Participer aux réunions pluriprofessionnelles :
- Rejoindre des réunions de concertation pour discuter des cas complexes ou des protocoles communs.
- Proposer des retours d’expérience pour enrichir les pratiques collectives.
Exemple concret
« Après avoir pris en charge Mme X pour une rééducation post-opératoire du genou, vous partagez votre bilan avec :
- Son médecin traitant pour ajuster le suivi médical.
- Son chirurgien pour valider la progression.
- Son infirmier pour coordonner les soins à domicile. Résultat : Une prise en charge cohérente, sans rupture, et adaptée aux besoins évolutifs de la patiente. »
La coordination pluriprofessionnelle est une révolution qui permettra de renforcer la qualité des soins, de valoriser votre expertise, et de contribuer à un système de santé plus collaboratif.
Passez à l’action : Devenez un acteur de la coordination pluriprofessionnelle !
Besoin d’accompagnement ?
Contactez la coordinatrice de la CPTS pour des formations ou des outils de coordination.